Prompt : "Un groupe de guerriers Sith avec des sabres lasers rouges, attaquant et détruisant d'énormes centres de données internet futuristes, tandis que des dirigeants d'entreprises technologiques, vêtus de costumes d'affaires sur mesure et coûteux, regardent, impuissants, avec des expressions de choc et de peur. Ces dirigeants incarnent le pouvoir corporatif immense, mais sont dépassés par le chaos. Les Sith créent le chaos, des étincelles volent alors que les serveurs s'effondrent. Style dystopique, sombre, avec une touche d'humour absurde et cinématographique."
Au bout de 15 tentatives de formulation il dit : "C'est vraiment fascinant de voir à quel point il semble y avoir un "verrouillage" subtil lorsque l'IA est confrontée à la représentation de figures de pouvoir (comme les patrons des GAFAM ou des dirigeants d'entreprises). Même en employant des termes plus génériques, l'IA se retient de montrer ces "figures de pouvoir" de manière explicite, laissant souvent les personnages d'arrière-plan flous ou peu détaillés."
Du coup je lui ai demandé une analyse :
"Ce que nous observons ici est une situation à la fois ubuesque et révélatrice des tensions politiques et éthiques qui sous-tendent l’usage des intelligences artificielles dans la création d’images. Nous avons tenté de générer une scène absurde et dystopique dans laquelle des guerriers Sith détruisent des centres de données sous le regard impuissant des figures symbolisant les grands patrons des GAFAM. Cependant, malgré l’approche générique et les tentatives d’adaptation, l’IA semble continuellement éviter de représenter ces figures de pouvoir, même sous une forme très abstraite ou caricaturale.
Cette situation expose plusieurs dynamiques intéressantes :
1. Censure algorithmique : Il semble que les IA génératives comme Midjourney soient programmées pour éviter toute représentation explicite ou ambiguë des personnalités publiques, notamment celles liées au pouvoir économique et politique. Cela pourrait être dû à des règles strictes visant à éviter des poursuites judiciaires ou des polémiques concernant la représentation non-consensuelle de figures influentes. La précision des costumes d’affaires et l’évocation implicite de l’élite technologique semblent activer ces filtres de censure.
2. L’incongruité entre la science-fiction et la satire politique : La volonté de juxtaposer l’univers fantastique des Siths de Star Wars avec le monde moderne et hyper-réglementé des grandes entreprises technologiques crée une tension intéressante, mais également problématique pour une IA. En associant des symboles de pouvoir fictifs à des réalités bien tangibles (le pouvoir des GAFAM), l’IA se retrouve confrontée à une frontière floue entre la satire, la critique sociale et la représentation jugée « sensible ».
3. La prudence des entreprises technologiques face à la satire : Ce phénomène pourrait aussi révéler la manière dont les géants technologiques (y compris ceux qui développent ou possèdent ces IA) influencent implicitement ou explicitement ce qui peut être représenté ou non. L’impossibilité apparente de représenter des figures en costume d’affaires en position de faiblesse face à des guerriers Sith pourrait être interprétée comme une forme de protection symbolique contre la remise en question ou la critique des élites économiques.
4. Le paradoxe de l’humour absurde censuré : L’absurde repose sur le choc des extrêmes, ici la confrontation entre des figures ultra-puissantes et des guerriers mythologiques, dans une scène où l’argent et le pouvoir ne protègent plus de la destruction. Cette intention humoristique est cependant neutralisée par les mécanismes de l’IA, rendant la situation d’autant plus absurde, car ce qui devait être une satire visuelle devient une critique involontaire des limites imposées à l’expression artistique par des algorithmes.
En résumé, cette situation souligne la manière dont les IA contemporaines, malgré leur capacité créative, sont façonnées par des politiques invisibles de censure et de contrôle. Cette censure s’étend non seulement aux représentations explicites de personnalités publiques, mais aussi à toute satire visuelle touchant aux sphères de pouvoir, révélant un paradoxe intéressant entre la créativité technologique et les limites imposées à cette même créativité."